Au stade de 2010

Publié le par jjn

az-.jpgA quoi sert un stade en 2010 ? Bonne question car le club résident ne s’y entraîne bien souvent que la veille du match. Le reste du temps l’enceinte est laissée au soin du jardinier chargé d’entretenir avec soin la pelouse. A la lumière de cette constatation, force est de constater que l’objectif de rentabiliser est encore présent. Toujours. Omniscient. L’entretien, la location : tout revient cher. La solution ? Trouver de nouveaux revenus par le biais d’activités annexes. Séminaires, conférences, visites, concerts, musées (ah Twickenham !), tournois corporate, réceptions… c’était l’exploitation 1ere génération. Le stade est devenu aujourd’hui sans conteste l’outil et l’équipement du sport business. Son meilleur allié ! Adapté le plus possible au public, il se transforme ainsi en une mine d’or, comprenez une source de revenus. Architecture moderne, confort, vision parfaite en tous endroits : le sport moderne dans tous ses états. Un exemple de petit bijou : Gelsenkirchen en Allemagne doté de 61 000 places. Toit en fibre de verre rétractable en 30 minutes (191 millions d’€ d’investissement).

Côté stade, il n’y a pas de miracle. Pour attirer du monde, il faut proposer des services à la hauteur. Garde d’enfants, restauration rapide, tribunes chauffées… les investissements doivent suivre.

Modernisation, exploitation, extension : désormais, place aux enceintes ultra modernes, véritables centres de loisirs ! Le maître mot est la modernisation. Hôtels, centres commerciaux ouverts toute la semaine : on est entré dans l’ère de l’outil multifonctionnel. Dans le but d’optimiser les recettes, toujours ! Un objectif bien difficile à réaliser aujourd’hui. Le pourquoi ? Les clubs ne sont tout simplement pas propriétaires de leurs stades. L’enceinte du club est appartient la plupart du temps à une collectivité (donc publique) qui met cet outil à la disposition du club, qu’il soit professionnel ou non d’ailleurs. Une problématique que ne connaît pas Arsenal avec son Emirates Stadium financé avec des fonds privés (le naming consiste à sponsoriser un stade). Ici c'est la compagnie aérienne de Dubai qui régale (180 millions d'€ sur 10 ans). Les Gunners ne parlent plus de stade mais de centre de profits ! Ils ont la totale maîtrise de leur stade, décident des orientations et … le prix des places s’en fait ressentir. Cette année donc, nous aurons l'oeil du côté de Lyon, du Mans et de Lille, où les clubs tentent de réaliser le même type de réalisation.

Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter mes meilleurs voeux à ce stade là : celui de 2010.  

Publié dans Spécial

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